251 337 cas positifs ont été détectés en trois jours, soit seulement 3,3 % de plus que le week-end précédent. Le week-end dernier, la hausse était de près de 50% par rapport au précédent. Il faut toujours faire attention, car on avait déjà un plateau avant… avant la reprise. Mais on espère qu’il atteindra bientôt la crête de la vague. “Le pire qui puisse arriver, c’est qu’il oscille autour de 0% pendant plusieurs jours, puis remonte. Mais cela semble assez improbable”, estime même Mahmoud Zureik, un hospitaliste en épidémiologie et santé publique. Interrogé il y a quelques jours, Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, nous a confié qu’il “s’attend à atteindre rapidement un niveau d’immunité temporaire de la population, compte tenu de la très forte circulation du virus”. Ainsi, le SARS-CoV-2 ralentit car il trouve de moins en moins de personnes à infecter.

“L’immunité après Omicron est probablement assez faible, mais elle est là”

« L’immunité après une première infection à Omicron est probablement assez faible, mais elle est là. Cela signifie que les personnes qui l’ont déjà contracté, surtout s’ils avaient le BA.2 en mars/avril, ont moins de risques d’être infectés aujourd’hui”, décrit Mahmoud Zureik. L’Île-de-France est à la fois l’une des régions les plus touchées par cette 7e vague, mais aussi parmi celles où la courbe semble s’infléchir en premier. Le taux d’incidence y est tombé pour la deuxième journée consécutive, légèrement en dessous de 1 400 cas positifs en une semaine pour 100 000 habitants. “Les dernières données suggèrent une forme de ralentissement de la région parisienne, la plus touchée par cette variante BA.5”, a déclaré le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy – qui devra quitter ses fonctions fin juillet. .. Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique et immunologiste, sur les 160.000 contaminations au Covid en 24h : “On a affaire à une variante beaucoup plus contagieuse (BA5)” En région parisienne, les données suggèrent “une forme de ralentissement” . #le69Inter pic.twitter.com/aQaW34bTrk — France Inter (@franceinter) 11 juillet 2022 “Si le pic d’infections recensées se confirme dans les prochains jours, le pic à l’hôpital interviendra d’ici une dizaine de jours”, prédit Mahmoud Zureik. On pourrait approcher les 2 000 hospitalisations quotidiennes par jour, soit un peu plus que le sommet atteint en avril (1 750). Non pas que BA.5 conduise à des formes plus graves que son prédécesseur BA.2, car aucun agrégat ne pointe dans cette direction. La raison se situe probablement ailleurs : le nombre réel d’infections est encore sous-estimé, car de plus en plus de personnes sont “fatiguées” de se faire dépister, ou les habitants sont moins protégés en raison de la baisse du virus. “immunité. La campagne des seconds rappels du vaccin pour les plus de 60 ans a fini par prendre de l’ampleur, mais tardivement. Par conséquent, l’hôpital, qui fait face à de grandes difficultés, continuera d’absorber un flux de plus en plus régulier de patients Covid dans les jours à venir. Le pic pourrait aussi tomber en même temps que la canicule à venir, attendue dimanche ou lundi prochain en Île-de-France. “Et malheureusement, ce sont les mêmes personnes fragiles dans les deux cas”, a déclaré Mahmoud Zureik.