Entre la sécheresse de plus en plus alarmante, les incendies récurrents et les fuites de mercure, cet été s’annonce à haut risque. Après la canicule d’il y a un mois, qui a duré 5 jours, la France est entrée dans une nouvelle canicule plus longue depuis le dimanche 10 juillet. A l’échelle nationale, elle pourrait se placer dans le top 5 des canicules les plus longues, derrière celles de juillet 1983 et juillet 2006 notamment.

Pour parler de canicule, on se fie à l’indice national de chaleur. Elle correspond à la température moyenne journalière, calculée à partir des moyennes relevées dans 30 stations météorologiques réparties sur tout le territoire. Pour qu’une saison chaude commence, cet indice doit dépasser le seuil de 22,4°C. Celui-ci est effectif depuis le 9 juillet et selon nos prévisions (et en appliquant une petite marge d’erreur) il restera au-dessus de ce niveau jusqu’au 27 juillet au moins, ce qui correspond à une durée de 18 jours. Si la chaleur est normale en été, la canicule que nous vivons en ce moment s’annonce donc exceptionnelle dans sa durée, même si elle accusera des secousses, avec une alternance de périodes de fortes chaleurs assez localisées et de très fortes chaleurs plus généralement.

14-17 juillet : Canicule fluctuante

Après avoir culminé le mercredi 13 juillet, la baisse de l’indice de chaleur entre le 14 et le 16 juillet révèle de fortes disparités régionales. On passera ainsi de la très forte chaleur touchant 15% du territoire ce mercredi, à 40% du territoire jeudi.

Dans le nord, la forte chaleur diminuera. Par exemple à Rennes, la température chutera de 7°C en 24 heures, entre ce mercredi (37°C) et ce jeudi (30°C). Les nuits seront généralement plus supportables pendant 3-4 jours avec des températures de 14 à 17°C de la Bretagne aux Hauts-de-France. A Paris, après deux nuits tropicales, le mercure chutera de 4°C par rapport à mercredi à environ 17°C. Ce sera également le cas les après-midi, où il fera 33°C jeudi et 29°C vendredi contre 36°C mercredi, correspondant au pic de la semaine. Une grande moitié sud sera toutefois encore affectée par les températures très élevées et la canicule, principalement l’Aquitaine, l’Occitanie et la moyenne vallée du Rhône, avant que cette dernière ne recule vendredi entre Charette et la région Rhône-Alpes. Cette canicule jusqu’à dimanche ne connaîtra pas vraiment d’extrêmes. Seuls quelques records mensuels ont pu être battus très localement, comme ce fut le cas mardi 12 juillet dans l’Aude.

Montée en intensité entre le lundi 18 et le mardi 19 juillet

A partir de lundi, la remontée d’une goutte froide depuis les côtes du Portugal vers l’entrée du golfe de Gascogne va activer l’air chaud qui se répandra ensuite sur tout le pays. Les minimums et les maximums culmineront dans la moitié ouest lundi, puis mardi dans une grande partie de l’est. Il fera souvent entre 35 et 40°C dans ces zones, avec une chance de dépasser localement 40°C et de se sentir proche de 45°C. L’air sec persistant sera un facteur aggravant qui pourrait faire grimper les températures en moyenne de 1 à 2°C au-dessus de nos prévisions. Preuve de cette intensité, l’indice de chaleur pourrait atteindre 27 à 28°C durant ces 2 jours (loin du record de juillet 2019 de 29,4°C). Autre fait notable : les nuits seront tropicales du lundi au mercredi, avec des températures nocturnes moyennes comprises entre 18 et 21°C, précédées de températures nocturnes moyennes de 35 à 36°C. Ce sera une période de test pour les organisations.

20-23 juillet : Retour sur la canicule fluctuante

Après mardi, la température chutera brutalement à 4/5 ᵉ dans le pays avant de remonter le 21 dans le sud-ouest et de s’étendre à l’ouest jusqu’au 23 juillet. Dans ce contexte, des températures proches de 40°C ne sont pas à exclure entre la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Dans ces deux zones la canicule sera la plus extraordinaire. Pour l’ensemble du mois de juillet, 8 jours au-dessus de 35°C sont prévus à Bordeaux et environ 13 jours à Toulouse, contre 2 en moyenne sur les 20 dernières années.

Il faut s’attendre à ressentir cette chaleur encore une dizaine de jours selon les régions. Le rejet de la chute froide vers le nord pourrait permettre de retrouver une situation plus conforme à la saison à partir de cette date. Cela devrait être confirmé dans les prochains jours car l’échéance est encore loin.


title: “Canicule Vers Une Situation Plus Intense La Semaine Prochaine " ShowToc: true date: “2022-12-09” author: “Michael Wilder”

Entre la sécheresse de plus en plus alarmante, les incendies récurrents et les fuites de mercure, cet été s’annonce à haut risque. Après la canicule d’il y a un mois, qui a duré 5 jours, la France est entrée dans une nouvelle canicule plus longue depuis le dimanche 10 juillet. A l’échelle nationale, elle pourrait se placer dans le top 5 des canicules les plus longues, derrière celles de juillet 1983 et juillet 2006 notamment.

Pour parler de canicule, on se fie à l’indice national de chaleur. Elle correspond à la température moyenne journalière, calculée à partir des moyennes relevées dans 30 stations météorologiques réparties sur tout le territoire. Pour qu’une saison chaude commence, cet indice doit dépasser le seuil de 22,4°C. Celui-ci est effectif depuis le 9 juillet et selon nos prévisions (et en appliquant une petite marge d’erreur) il restera au-dessus de ce niveau jusqu’au 27 juillet au moins, ce qui correspond à une durée de 18 jours. Si la chaleur est normale en été, la canicule que nous vivons en ce moment s’annonce donc exceptionnelle dans sa durée, même si elle accusera des secousses, avec une alternance de périodes de fortes chaleurs assez localisées et de très fortes chaleurs plus généralement.

14-17 juillet : Canicule fluctuante

Après avoir culminé le mercredi 13 juillet, la baisse de l’indice de chaleur entre le 14 et le 16 juillet révèle de fortes disparités régionales. On passera ainsi de la très forte chaleur touchant 15% du territoire ce mercredi, à 40% du territoire jeudi.

Dans le nord, la forte chaleur diminuera. Par exemple à Rennes, la température chutera de 7°C en 24 heures, entre ce mercredi (37°C) et ce jeudi (30°C). Les nuits seront généralement plus supportables pendant 3-4 jours avec des températures de 14 à 17°C de la Bretagne aux Hauts-de-France. A Paris, après deux nuits tropicales, le mercure chutera de 4°C par rapport à mercredi à environ 17°C. Ce sera également le cas les après-midi, où il fera 33°C jeudi et 29°C vendredi contre 36°C mercredi, correspondant au pic de la semaine. Une grande moitié sud sera toutefois encore affectée par les températures très élevées et la canicule, principalement l’Aquitaine, l’Occitanie et la moyenne vallée du Rhône, avant que cette dernière ne recule vendredi entre Charette et la région Rhône-Alpes. Cette canicule jusqu’à dimanche ne connaîtra pas vraiment d’extrêmes. Seuls quelques records mensuels ont pu être battus très localement, comme ce fut le cas mardi 12 juillet dans l’Aude.

Montée en intensité entre le lundi 18 et le mardi 19 juillet

A partir de lundi, la remontée d’une goutte froide depuis les côtes du Portugal vers l’entrée du golfe de Gascogne va activer l’air chaud qui se répandra ensuite sur tout le pays. Les minimums et les maximums culmineront dans la moitié ouest lundi, puis mardi dans une grande partie de l’est. Il fera souvent entre 35 et 40°C dans ces zones, avec une chance de dépasser localement 40°C et de se sentir proche de 45°C. L’air sec persistant sera un facteur aggravant qui pourrait faire grimper les températures en moyenne de 1 à 2°C au-dessus de nos prévisions. Preuve de cette intensité, l’indice de chaleur pourrait atteindre 27 à 28°C durant ces 2 jours (loin du record de juillet 2019 de 29,4°C). Autre fait notable : les nuits seront tropicales du lundi au mercredi, avec des températures nocturnes moyennes comprises entre 18 et 21°C, précédées de températures nocturnes moyennes de 35 à 36°C. Ce sera une période de test pour les organisations.

20-23 juillet : Retour sur la canicule fluctuante

Après mardi, la température chutera brutalement à 4/5 ᵉ dans le pays avant de remonter le 21 dans le sud-ouest et de s’étendre à l’ouest jusqu’au 23 juillet. Dans ce contexte, des températures proches de 40°C ne sont pas à exclure entre la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Dans ces deux zones la canicule sera la plus extraordinaire. Pour l’ensemble du mois de juillet, 8 jours au-dessus de 35°C sont prévus à Bordeaux et environ 13 jours à Toulouse, contre 2 en moyenne sur les 20 dernières années.

Il faut s’attendre à ressentir cette chaleur encore une dizaine de jours selon les régions. Le rejet de la chute froide vers le nord pourrait permettre de retrouver une situation plus conforme à la saison à partir de cette date. Cela devrait être confirmé dans les prochains jours car l’échéance est encore loin.