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Sans perdre une seconde, le cabinet LPC Avocat a récupéré le dossier dans le week-end. Il demande 400 $ pour chaque client Rogers, Fido ou Chatr qui n’a pas pu utiliser son service vendredi ou samedi dernier.
Les premiers 200 $ sont pour l’analyse elle-même. Vendredi, tous les services de Rogers étaient indisponibles pour les particuliers, les gouvernements ou les banques.
En plus de paralyser le réseau 911, la panne pancanadienne a causé des pertes financières importantes à de nombreuses entreprises car, si elles étaient clientes de Rogers, elles ne pourraient pas effectuer de transactions par carte de crédit ou de débit.
Photo de Nora T. Lamontagne
De nombreuses entreprises ont été touchées par la panne du réseau Rogers vendredi. Au Marché central de Montréal, le gérant de Tim Hortons, Inderpal Singh (à gauche), estime les pertes financières à au moins 1 000 $.
Le deuxième volet concerne la “publicité trompeuse” de Rogers, qui se vante d’avoir “le réseau le plus fiable au Canada”.
“Réseau le plus fiable” supprimé
« À compter du 8 juillet 2022, la direction de Rogers a demandé à ses magasins de retirer toute publicité contenant la référence [au réseau le plus fiable] de ses magasins », selon le document déposé par Joey Zukran de LPC Avocat.
L’avocat soutient que cette demande de Rogers à ses détaillants est un aveu de culpabilité et qu’elle prouve que sa publicité est trompeuse.
De plus, toute personne qui était au Québec vendredi ou samedi dernier et qui n’a pu effectuer une transaction Interac est invitée à s’inscrire au recours collectif sur le site de LPC Avocat.
L’avocat de Zukran lundi n’a pas pu préciser le montant des dommages et intérêts qu’il envisage de réclamer pour eux.
Et même si Rogers a promis aux clients concernés de les indemniser pour la perte de service, “cela ne change rien”, ajoute-t-il.
Le tribunal pourra toujours punir l’entreprise pour avoir rompu son contrat, soutient Joey Zukran.
très dérangeant
Mais ce ne sera pas pour tout de suite : un juge doit d’abord examiner la demande d’autorisation. L’action pourrait se dérouler “avant la fin de l’année”, estime l’avocat.
Autorisée ou non, la situation est on ne peut plus embarrassante pour le géant des télécoms, pour qui il s’agit de la deuxième panne majeure des 15 derniers mois.
« Ces réseaux sont conçus avec des redondances pour s’assurer que cela ne se produise pas. Le fait que cela se soit produit est très, très préoccupant », a déclaré l’expert en technologie Andy Baryer à Global News.
Les Canadiens paient déjà des prix élevés pour Internet et les téléphones cellulaires, a-t-il ajouté, « et nous avons maintenant ce genre de pannes de service ».
L’arrivée d’un quatrième joueur sur le marché canadien – après Rogers, Bell et Telus – ne serait pas de trop, selon lui.
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