Le tribunal a jugé “que les propos s’adressaient à tous les élèves et qu’ils les prenaient chacun personnellement”, a expliqué la présidente d’audience Christine Schlumberger. Cependant, selon les propos du président, les élèves ressentaient ainsi de la peur, de l’humiliation et craignaient aussi leur professeur. L’UHA et deux de ses étudiants ont également reçu 1 € symbolique en compensation.
Un verdict inférieur aux exigences du parquet
Bertrand Pauvert a comparu le 9 juin devant le tribunal correctionnel de Mulhouse. Il a été jugé dans le cadre de son travail d’enseignant, pour avoir harcelé sexuellement dix élèves et cinq élèves, mais aussi pour des violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail, qualification retenue pour un épisode au cours duquel il avait demandé à un élève d’imiter sodomie sur la plate-forme d’un amphithéâtre. Le parquet a alors requis dix-huit mois de prison, dont six de rigueur. “C’est une crise au motif juridiquement étrange”, s’insurge Bertrand Pauvert à l’issue du débat. Pour préciser que les remarques ont été faites à tous les élèves n’est pas un crime, il faut être une victime personnelle. L’avocat de la défense Me Jonathan Muré, qui s’est dit “satisfait” d’une peine “bien en dessous de la barre”, a cependant annoncé son intention de faire appel.