Pour obtenir une bombe, il faut un enrichissement d’environ 85%. Les Iraniens ont dépassé le seuil des 70% d’enrichissement il y a plusieurs mois. Ils ont fabriqué de nouvelles centrifugeuses. Ils ont débranché des caméras qui permettaient de suivre leurs activités d’enrichissement de l’uranium. Ils ont perfectionné leurs missiles.  Mais, en suivant la fable de la diplomatie, les Iraniens ne voudraient pas fabriquer d’armement nucléaire. Ils n’ont pas observé que l’Ukraine n’aurait probablement pas été attaquée si elle avait gardé ses bombes atomiques. Ils n’ont pas vu que, grâce à son arsenal nucléaire, la Corée du Nord pouvait désormais menacer directement les États-Unis. Ils n’ont pas compris qu’un éventuel nouveau traité avec les États-Unis nécessitait l’accord du Congrès américain et qu’étant donné la montée des républicains, un tel accord était improbable. Préparer l’opinion Biden donne l’impression de vouloir préparer l’opinion à une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Il donne aussi l’impression de chercher des excuses pour le premier traité passé avec les Iraniens, traité déchiré par Donald Trump.  Car le traité de 2015 était bien faible. Tout au plus aurait-il pu ralentir la course iranienne à l’armement nucléaire. Erreurs Les négociations pour ce traité avaient été menées par Biden lorsqu’il était vice-président.  Biden a raison de déclarer que Trump a commis une grave erreur en rejetant le traité. Mais la première erreur était de croire que le traité empêcherait les Iraniens de développer de l’armement atomique. Tout au plus, ce traité aurait retardé son développement. Questionné aujourd’hui sur l’utilisation de moyens militaires contre l’Iran, Biden a répondu que cela était possible. Il a aussi dit que la patience des États-Unis n’était pas infinie. Bref, hormis une entente de dernière minute, on voit mal comment une attaque militaire contre l’Iran sera évitée.