“Il a La France pour capturer environ 80 députés, soit 200 de moins qu’il n’en faut pour former une majorité, et il continue de prétendre qu’il a gagné d’une manière ou d’une autre”, a insisté le porte-parole du gouvernement. Jean-Luc Mélenchon représente “un parti d’opposition, nous le respectons pour cela” et “nous lui demandons en retour de respecter le vote des Français et de permettre au Parlement de faire ce pour quoi il a été élu”.
LFI et RN, les seuls partis qui ne peuvent pas intégrer les projets gouvernementaux
L’ancien candidat à l’Elysées, qui n’était pas représenté en tant que député, a estimé mardi que la crise née des élections législatives, qui pourrait perdurer par un “blocage” au Parlement, “sera résolue avec des législatives”. Et l’alliance de gauche Nupes a déposé mercredi dernier, peu avant la déclaration de politique générale de la Première ministre Elisabeth Borne, une motion de défiance qui sera mise aux voix lundi. Cependant, son adoption est hautement improbable, les groupes RN et LR n’y étant pas favorables. “Les Nupes vont peut-être enfin se rendre compte qu’ils n’ont pas la majorité à l’Assemblée nationale, car ils réuniront au plus un quart des députés”, a déclaré le porte-parole du gouvernement. “Nous sommes probablement là en stop motion”, a-t-il plaisanté. Car “on tend la main, ils veulent nous tourner le dos et je leur dis qu’on va continuer à leur tendre la main”. Malgré la relative majorité des macronistes, au total “nous avons 400 députés à l’Assemblée nationale, des communistes aux républicains, avec qui nous pouvons construire des majorités de projet, dans une logique de compromis” et “c’est le choix que les Français ont fait lors de la législatives”, a ajouté Olivier Véran, lui-même ancien socialiste. Selon lui, la motion de censure est “la négation même de cette volonté des Français de nous demander de travailler avec cette logique de compromis”.