Si la Biélorussie prête son territoire à l’attaque russe contre l’Ukraine, elle a pris soin d’éviter de devenir un co-belligérant. Mais dans ce conflit qui a défié tant de pronostics, l’entrée des troupes biélorusses sur le champ de bataille n’est pas à exclure. “Nous pensons que la Biélorussie ne sera pas entraînée dans cette guerre”, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais cette déclaration n’est pas sans rappeler ce qui avait été entendu en janvier et février, quand jusqu’au bout la Russie avait nié vouloir entrer en Ukraine, et Kiev avait aussi multiplié les propos rassurants. Le président russe Vladimir Poutine, à gauche, et le président biélorusse Alexandre Loukachenko se serrent la main lors de leur rencontre à Saint-Pétersbourg, en Russie, le samedi 25 juin 2022. – Mikhail Metzel/AP/SIPA On ne peut “bien sûr” pas totalement exclure l’entrée de la Biélorussie dans le conflit, note l’analyste biélorusse Artiom Chraïbman, affilié au Carnegie Center. Selon les experts, tout dépendra aussi de ce qu’attend Vladimir Poutine, dont Alexandre Loukachenko se présente comme le seul allié loyal et plus que jamais dépendant, politiquement et économiquement, car isolé et puni par l’Occident pour avoir réprimé un mouvement de contestation. . histoire en 2020. « Poutine, que peut-il faire ? Menacez-vous, cajolez Loukachenko ? Dois-je le faire venir avec lui ? C’est une question ouverte”, interroge Artiom Chraïbman.