• À lire aussi : Un homme décède après un plongeon dans sa piscine, à Laval “C’est horrible. On peut le définir comme un fléau [parce que] c’est quelque chose qui peut facilement être évité », insiste Jean-François Giguère, chef de la neurochirurgie à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Le médecin avait également à son étage deux patients âgés de 24 et 50 ans qui sont tétraplégiques après avoir plongé. « Lorsque vous devenez tétraplégique, c’est la vie des gens qui vous entourent et la vôtre que vous venez de ruiner », souligne le Dr Giguère. Vous devez penser à vous et aux autres avant de plonger. » Dossier photographique Raynald Hawkins, Société de sauvetage Le plus récent incident s’est produit vers 18 h, dimanche, dans une piscine résidentielle de Laval. Après le plongeon, un homme se serait cogné la tête au fond de la piscine, selon les premières informations fournies par la police de Laval. A leur arrivée, les secours ont manœuvré, en vain. Il a été déclaré mort sur les lieux. Le drame s’est probablement produit en présence de membres de sa famille. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances du décès. Répétitif et dangereux Selon la Société de sauvetage, une dizaine d’événements de ce genre, entraînant des blessures ou des décès, surviennent chaque année au Québec. La grande majorité des victimes sont des hommes. “Ce sont des gens qui se retrouvent avec des blessures graves comme la paraplégie voire la quadriplégie. Cela s’est produit à la fois dans les piscines en eau libre et dans les piscines résidentielles », explique le directeur général de la Société, Raynald Hawkins. En règle générale, les baigneurs doivent s’assurer que la profondeur de l’enceinte est le double de leur hauteur. “Chaque année, je vois des jeunes téméraires faire même des sauts périlleux dans les airs pour plonger dans une piscine hors sol”, dont la profondeur moyenne est d’un peu plus d’un mètre, explique M. Hawkins. la mort ou la souffrance Jean-François Giguère insiste : « Il faut plonger les pieds d’abord quand on est bourré ou qu’on ne sait pas à quel point c’est profond, c’est là qu’on va utiliser notre intelligence plutôt que notre humilité. » Pour ceux qui survivent au choc de leur colonne vertébrale, ils peuvent faire face à une longue convalescence, prévient le médecin. – Avec l’agence QMI Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.