Posté à 12h00
Vincent Marcelin La Presse
Le jeudi après-midi, dans la zone des départs, les voyageurs s’occupent des derniers préparatifs avant leur vol. Beaucoup se préparent à décoller pour l’Europe. C’est le cas de Leticia et Naomi, qui partent enfin pour la France après un voyage reporté à partir de 2020. Lorsqu’elles ont appris les récents troubles à l’aéroport Montréal-Trudeau, les deux jeunes femmes ont pris toutes les précautions. “J’étais inquiète, notamment à cause des bagages”, raconte Leticia, évoquant les nombreux bagages perdus ces derniers jours. “Nous nous sommes assurés d’avoir la plupart de nos affaires sur nous, afin de ne pas dépendre uniquement de notre valise en soute”, explique-t-il. Les deux jeunes femmes sont arrivées avec cinq heures d’avance pour s’assurer qu’elles n’auraient pas de mauvaises surprises avant le décollage. PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE Naomi et Letitia “J’ai entendu dire que c’était un sacré bordel, alors j’espère que ça va pour nos sacs”, abonde Laurence Gillazzon, qui effectue le même trajet après un séjour au Québec. Il envisage de retourner à Paris avec une certaine appréhension après que les grèves aient perturbé le réseau aérien français. PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE Laurence Gillazzon, qui envisage son retour à Paris avec une certaine appréhension Ces grèves ont entraîné l’annulation d’environ un tiers des vols de la compagnie low-cost Transavia vendredi et samedi, et d’un quart des vols de jour le dimanche. À Montréal, la plupart des vols sont maintenus. Le site Flightaware, qui publie en temps réel le statut de milliers de vols, a fait état jeudi d’une quinzaine de vols annulés, soit la moitié du nombre de vols annulés plus tôt dans la semaine. Malgré cela, le tableau des départs affiche plusieurs vols retardés ou annulés et de nombreux voyageurs se précipitent au comptoir des réclamations. Elias Ibrahim, venu de Belgique avec ses trois jeunes enfants, attendait depuis des heures son billet pour rejoindre Ottawa. « C’est un casse-tête. On croise les doigts pour partir bientôt », explique-t-il entre deux conversations animées avec des responsables de l’aéroport. PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE Ilias Ibrahim en discussion avec les employés de l’aéroport Cyril Chaïb, qui part en Allemagne, regrette les difficultés de communication avec les compagnies aériennes. “J’ai voyagé il y a deux mois et ce n’était pas si compliqué”, explique-t-il, ajoutant qu’”il est impossible de joindre Air Canada par téléphone”. D’autres préfèrent rester positifs : “Ce n’est pas pire qu’à la maison”, assure Henitsoa, originaire de Madagascar, qui accompagne deux passagers lors d’un voyage de 21 heures vers l’île. Vendredi soir, le site Flightaware a rapporté que 17 vols avaient été annulés au cours des dernières 24 heures. PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE Lova, Tina et Henitsoa, originaires de Madagascar
Vérification aléatoire
Les voyageurs se préparent également au retour des tests de dépistage aléatoires de la COVID-19 pour les passagers entièrement vaccinés, prévus dans les quatre principaux aéroports du Canada à partir de mardi prochain. Les tests auront lieu hors de l’aéroport et les voyageurs recevront une notification par e-mail dans les 15 minutes suivant l’enregistrement à la douane avec des informations sur les centres de test à proximité de l’aéroport respectif. Si le résultat du test est positif, le voyageur doit s’isoler pendant 10 jours à compter de la date de réception du résultat, conformément aux exigences fédérales. “Nous y retournons dans 10 jours, donc cela pourrait nous arriver”, dit Naomi, ajoutant qu’elle et ses amis garderont leurs masques pendant toute la durée de leurs vacances. “Ce ne serait pas amusant de passer deux semaines en quarantaine”, conclut-il. PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE Il n’est pas facile de transporter tous ses bagages avant le décollage, comme le constate la famille Mollard. Même constat pour Laurence Mollard, qui a appris la nouvelle le matin même. « J’espère que nous ne serons pas tirés au sort à notre retour. Ce n’est pas le test qui m’inquiète, c’est plutôt la quarantaine qui attend le résultat”, confie-t-elle en faisant la queue pour enregistrer ses bagages, où elle laissera son chien en soute. Pour les passagers non vaccinés, une quarantaine de 14 jours demeure requise à l’arrivée au Canada, avec des tests de dépistage au jour 1 et au jour 8. De nombreux voyageurs se présentaient encore à la clinique de vaccination jeudi.