Entre septième vague et nouvelle variante, la situation de l’épidémie en France est alarmante. Plusieurs experts se sont exprimés dans ce contexte ces derniers jours. C’est le cas de Benjamin Davido, reporter Covid-19 à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine qui a tenu à nous prévenir sur franceinfo ce samedi 9 juillet : “Même si on part sans le virus dans ses valises, il ne prend pas de vacances.”
Un été sous haute tension ?
Au cours de la semaine dernière, une moyenne de 130 000 cas par jour ont été identifiés chaque jour, rapporte la Santé publique française. “Le danger est toujours présent”, a prévenu l’infectiologue. Avec les vacances d’été beaucoup de Français voudront “relâcher la pression”. Mais Benjamin Davido prévient : “Le virus ne prend pas de vacances.” Benjamin Davido disait déjà début juillet sur Europe 1 : “La variante BA.5 veut passer l’été avec nous” et prédisait le pic de l’épidémie pour le mois d’août. Ce qu’il veut dire par là, c’est que, dans les zones où le plus grand nombre de cas ont été recensés, comme l’Ile-de-France ou la Paca, il y a un risque d’accumulation, notamment avec l’arrivée de certains touristes. “Il y a fort à parier qu’on risque de se retrouver comme l’été dernier, avec de nouveaux clusters s’allumant dans ces lieux de villégiature où il y a eu mixité”, a-t-il déclaré à ses collègues. Par conséquent, l’infectiologue recommande de ne pas faire tomber le masque trop rapidement, du moins “dans les zones à fort trafic et à l’intérieur dans des zones mal aérées et mal aérées”. Il appelle les Français à “faire un effort” pour éviter de surcharger les hôpitaux. L’utilisation d’un masque ne fonctionne pas s’il n’est pas porté par tout le monde Sur RMC ce dimanche 10 juillet, Benjamin Davido a fait valoir son point. Il rappelle l’efficacité du port du masque pour limiter l’infection. Par ailleurs, il explique que la gestion de l’épidémie de Covid ne peut pas être similaire à celle de la grippe. “La différence avec la grippe, c’est qu’elle ne fait pas 150 000 cas chaque jour à la mi-juillet”, compare-t-il. \ud83d\udde3\ufe0f\ud83d\udcac Benjamin Davido, infectiologue : “Les pics de l’épidémie doivent avant tout être maîtrisés. La différence avec la grippe, c’est qu’elle ne provoque pas 150 000 cas chaque jour à la mi-juillet. Cela c’est le souci.” #MatinaleWERMC pic.twitter.com/OKVlkoPqny – RMC (@RMCIinfo) 10 juillet 2022
Vers un pic supérieur à celui d’avril ?
Dans le Journal du dimanche du 10 juillet, il s’inquiète justement de la hausse des hospitalisations à venir : « Selon les modèles de l’Institut Pasteur, on s’attend à 1 700 nouvelles hospitalisations quotidiennes à l’horizon du 18 juillet, contre environ un millier. journées. Cette trajectoire nous rapproche du niveau atteint au printemps avec la sous-variante Omicron, BA2. On pourrait même voir un pic supérieur à celui d’avril”, prédit ce membre du Conseil, scientifique et chercheur travaillant à l’Institut Pasteur. . C’est pourquoi Arnaud Fontanet appelle à une protection accrue autour des personnes les plus vulnérables, en fonction de leur âge ou de leur état de santé, en obligeant par exemple ce public à respecter les gestes barrières, en limitant leurs contacts et notamment en portant un masque. Sur l’usage exact du masque, il a exprimé son avis personnel sur la question : « En période de pointe je ne serais pas choqué par le retour de l’obligation de mettre le masque dans le métro ou le train. un geste et un engagement contraignants envoient un message simple et puissant que le virus circule fortement.” Sur le plateau de BFMTV jeudi dernier, Alain Fischer avait formulé la même position.