Cette déclaration intervient après que le président brésilien Jair Bolsonaro a annoncé qu’un accord est “presque” sur le point d’être conclu sur cette question avec la Russie. “Nous devons être sûrs d’avoir suffisamment de diesel pour l’agriculture et pour les chauffeurs brésiliens”, a déclaré le ministre aux journalistes en marge d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU présidée par le Brésil. La Russie est sous le coup de sanctions de l’Union européenne et des États-Unis depuis son invasion de l’Ukraine le 24 février, mais plusieurs pays dans le monde ont choisi de ne pas les appliquer, enfonçant un coin dans l’unité internationale que Washington veut isoler Moscou et condamner la guerre. Le Brésil est un “partenaire stratégique” de la Russie, un pays dont elle dépend largement pour les engrais, a rappelé le ministre. Confronté à la flambée des prix du carburant et à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre, Jair Bolsonaro – proche de Vladimir Poutine – a annoncé lundi qu’il était sur le point de conclure un accord pour acheter du diesel à la Russie, malgré les sanctions internationales. Lors d’une conversation téléphonique avec son homologue russe le 26 juin, le président brésilien avait déjà reçu l’engagement de la Russie de garantir un approvisionnement “ininterrompu” en engrais, vital pour la forte agro-industrie brésilienne. Première puissance agricole mondiale, le Brésil importe plus de 80 % des engrais qu’il utilise, dont plus de 20 % proviennent de la Russie, son principal fournisseur.