La mission, rédigée le 26 avril, a été rendue publique lundi soir. Pendant ce temps, environ un millier de socialistes ont apposé leur signature pour protester contre un accord entre le Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI). Si une alliance a réussi entre La France insoumise (LFI) et Europe ologicologie-Les Verts (EELV), les discussions se poursuivent entre les socialistes et LFI. Le texte, qui émane de la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône) Hélène Geoffroy, s’insurge contre l’éventuel accord, dénonçant une « reddition » du PS face à LFI. Intitulée “Faisons entendre notre voix”, elle s’adresse directement à Olivier For, le premier secrétaire du PS.

“Aucune négociation ou accord n’est proposé”

« Dès le vote du premier tour de l’élection présidentielle, les dirigeants de LFI ont clairement indiqué qu’aucune alliance aux couleurs de l’Union populaire n’était possible sans adhérer à leur agenda. Il ne s’agit pas d’un accord négocié ou proposé. est une tradition”, répond la lettre. Un terme proche de celui utilisé par l’ancien secrétaire général du PS Jean-Christophe Kabadelli, qui a publié dimanche une lettre ouverte pour “s’opposer” à un tel accord. Pire encore, les signataires de cette lettre y voient un “soutien à l’ambition de Jean-Luc Mélenchon de rejoindre le poste de Premier ministre (qui) est, en fait, une soumission à leur agenda”. Pour les signataires, le PS ne peut expressément accepter de désobéir à certaines règles européennes, ni d’abandonner l’OTAN, ni d’abandonner le nucléaire en démantelant les projets EPR, ni de rejeter les précédents gouvernements socialistes dans les termes utilisés. Des militants s’opposent également au « format des discussions avec LFI », exigeant que « tous (les adhérents) votent » et que le texte soit présenté au Conseil national à l’issue des négociations.

Désaccord sur le fond comme méthode

Dans la partie programme, l’accord signé avec EELB, par exemple, se limite à la question des traités européens en matière de règles économiques et fiscales. Parmi les signataires membres des instances nationales du PS figurent notamment l’ancien député de Marseille Patrick Mennucci, l’ancien sénateur et député du Puy-de-Dôme Alain Néri, le maire de Vitrolles Loïc Gachon, le conseiller régional d’Île-de-France François Kalfon ou l’ancien Philippe Doucet, député du Val-d’Oise. Ni le nom de la présidente de l’Occitanie Carole Delga ni celui de la maire de Paris Anne Hidalgo ne figurent parmi les signataires. Vendredi, Carole Delga avait décidé de faire les présentations des candidats de sa région, pour signaler son hostilité à un éventuel accord. Clarisse Martin et Anne Saurat-Dubois